Nouvelle revue de l'enfance et de l'adolescence
Appels à contributions pour les numéros en préparation
Les Médiations thérapeutiques
Outils et pratiques : relancer la symbolisation
(n° avril/mai 2025), coordonné par Claude STERNIS[1] et Philippe PETRY[2] pour la Nouvelle Revue de l’Enfance et de l’Adolescence
Pour proposer une publication, adresser avant le 13 septembre 2024, un avant-projet de 1000 signes maximum (résumé, titre court, 5 mots clefs maximum, 2 à 4 références bibliographiques) à asphodelle@hotmail.com et philippe.petry@gmail.com en vue de remise des articles pour le 6 janvier 2025.
Les « médiations thérapeutiques » sont nées d’une réflexion très ancienne entre art, philosophie et médecine, apparue en psychiatrie vers la fin du 18e siècle sous le nom « d’art-thérapie » (ou « ergothérapie », ou « thérapie occupationnelle »…), réflexion qui n’a cessé depuis de se répandre, entre autres en France, depuis les années 1970, au carrefour de la psychanalyse, de la « thérapie institutionnelle », du concept d’ « expression » (Prinzhorn, 1922), des « pédagogies actives » et des recherches d’Ophélia Avron, entre autres. Leur utilisation aujourd’hui y est de plus en plus identifiée et diversifiée, aussi bien institutionnellement que hors les murs, et devient un repérage clef de la clinique des individus et des groupes, bordée d’un côté par les usages artistiques et de l’autre par la prise en charge individuelle d’inspiration psychanalytique. Le terme générique de « médiations thérapeutiques » renvoie en effet à des dénominations (« atelier », « groupe thérapeutique »…) et à des objectifs et des usages très variés, de la « psychothérapie » au « lien social » (non sans effet de soin), en passant par la pédagogie, le loisir, le rééducatif, l’éducatif, mais aussi à des publics et médiateurs divers (plastiques, corporels, d’écriture)…
- Comment ces pratiques se déploient-elles, vis-à-vis des enfants et des adolescents, en difficulté psychopathologique ou « « normopathes, et au fil de ces différents objectifs ?
- Avec quelle créativité et jeu dans la mise en place ?
- Qu’en est-il de leurs cadres, de leurs dispositifs ?
- Quelles articulations/transformations avec les lieux éducatifs et/ou soignants interdisciplinaires qui les accueillent, les familles des usagers, et notre société en mutation qui les génère (ou qui les tolère ) ?
- De quelles théories s’inspirent-elles, avec quels corollaires et conséquences ?
- Qu’en est-il de la mixité des usagers dans les groupes en matière de pathologie et de leurs coanimateurs au plan professionnel ?
- Y a-t-il un écart sensible entre les pratiques individuelles et celles de groupe ?
- Qu’en est-il de la partition entre la technique (d’animation), les règles et effets du médium et les rencontres (et liens transféro-contre-transférentiels) ?
- Quelles sont leurs conditions minimales de fonctionnement ?
- Quels sont les effets de ces médiations thérapeutiques ?
- Comment décrire les éventuels processus de symbolisation à l’œuvre ? La matérialisation du support et l’appel au corps y contribuent-ils ? Quelle y est la fonction de la parole ?
Nous avons choisi d’en proposer 3 angles d’approche pour vos témoignages cliniques et/ou vos réflexions théoriques :
-Médiations thérapeutiques et symbolisation primaire, aux origines de la trace
-Pratiques et réflexions sur les médiations thérapeutiques en groupe avec des enfants ou adolescents
-Des médiations thérapeutiques en individuel
[2] Docteur en Psychologie, membre du comité de rédaction de la Nouvelle Revue de l’Enfance et de l’Adolescence
[3] Prinzhorn Hans,(1984) Expressions de la folie, Dessins, peintures, sculptures d’asile, Connaissance de l’Inconscient, Gallimard
A R G U M E N T n°7
LES POLITIQUES D’ACTIVATION
EN SANTÉ MENTALE INFANTO-JUVÉNILE
Conséquences du paradigme du rétablissement sur la subjectivité et les pratiques ?
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) considère que l’une des composantes essentielles de la santé mentale est la réalisation personnelle de l’individu envisagée dans ses rétroactions permanentes avec les facteurs socio-économiques1. C’est ainsi que l’OMS définit « la bonne santé mentale » comme étant
« un état de bien-être dans lequel la personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et fructueux et contribuer à la vie de sa communauté ». Par conséquent, la santé mentale est désormais considérée non plus comme une chose privée mais bien comme un « bien public mondial », un « capital humain, social et économique des nations2 ».
C’est en effet en 2005, à Helsinki, que les États européens ont adopté le modèle de la « réhabilitation psychosociale », prôné par l’OMS, pour concevoir leurs nouvelles politiques visant à répondre aux problèmes considérables posés par la Santé mentale, tant sur les plans humain qu’institutionnel et financier. Les notions princeps autours desquelles s’articulent la réorganisation des dispositifs et des trajectoires psycho-médico-sociaux sont les suivantes : le « pouvoir d’agir » (empowerment), le « rétablissement » (recovery) et le « projet de vie ». C’est dans cette perspective, que l’OMS prône la création de dispositifs sociétaux visant, tout d’abord, à modifier la globalité de l’environnement de façon à augmenter le nombre d’opportunités à saisir au cours de chaque trajectoire individuelle et, ensuite, à développer des programmes visant à activer et à potentialiser les compétences bio- psycho-sociales non seulement des usagers des services psycho- médico-sociaux, mais également de l’ensemble de la population à tous les âges de la vie et dans les différents environnements.
Le contrat social serait ainsi passé d’une normalisation universaliste, conformiste et autoritaire, à une normalisation individualiste et permissive, du moins en apparence, puisque celle- ci pourrait se résumer dans l’injonction à l’autonomie, somme toute paradoxale : « choisis ta vie et deviens toi-même en te dépassant sans cesse ! ». A nouveau contrat social, nouveau contrat narcissique. L’entrepreneur figurerait-il l’idéal de l’identité contemporaine ? Cette démarche résolument prospective du processus de rétablissement, consistant à amener l’usager à entreprendre un travail de redéfinition de soi, à construire et à concrétiser un projet de vie, ne pousserait-elle pas, contre toute attente, le sujet dans l’impasse même qui constitue sa problématique 3 ? En d’autres termes, l’identité potentialisée fragiliserait-elle paradoxalement l’identité du sujet ?
Si cette problématique a fait l’objet de nombreuses réflexions en sciences humaines, ce constat est encore plus important en ce qui concerne le secteur de la santé mentale infanto-juvénile. Que signifie pour un enfant, ou même un adolescent, optimiser ses capacités en vue de concrétiser son projet de vie, de surcroît lorsque le jeune sujet présente un handicap psychique et/ou mental ? Dans quelles mesures a-t-il le droit ou l’aptitude à prendre part à l’élaboration de ce projet et aux décisions le concernant ? Est-ce que ces choix ne reviennent pas, pour une large part, aux parents, aux éducateurs et autres intervenants ?
La réhabilitation psychosociale considérant qu’il est plus efficace de contourner les retentissements fonctionnels de la maladie sur la vie quotidienne en laissant de côté les caractéristiques intrinsèques des psychopathologies pour se focaliser sur les ressources de l’usager 4 , une approche clinique des psychopathologies a-t-elle encore aujourd’hui une pertinence, une légitimité en santé mentale ? Quelle place reste-t-il à la diversité des pratiques cliniques quand les visées et les modes d’actions prônés sont essentiellement cognitifs (gestion) et comportementaux (soft skills) ? Quelle place reste-t-il à la subjectivité et à l’expression de la souffrance quand celle-ci doit-être gérée et non plus accueillie et écoutée ? Dans un tel contexte, le discours du clinicien mettant en évidence les incapacités liées à la psychopathologie ou au handicap mental du jeune ou de sa famille, est-il audible voire même autorisé ?
1 OMS (2013), Plan d’action pour la Santé Mentale 2013-2020, Comité régional de l’Europe Soixante- troisième Session, Cesme Izmir (Turquie), 16-19 septembre 2013. Source : www.who.int/mental_health/action_plan_2013/fr/.
2 OMS (2006), Santé mentale : relever les défis, trouver des solutions. Rapport de la Conférence ministérielle européenne de l’OMS concernant la santé mentale – 12-15 janvier 2005 à Helsinki – Finlande. Source : http://www.euro.who.int/ data/assets/pdf_file/0008/98918/E88538.pdf.
3 WIDART F. (2017), Le travail, voie royale vers la santé mentale ?,thèse de doctorat en Psychologie, Psychopathologie et psychanalyse, sous la direction du Pr Sophie De Mijolla-Mellor, Sorbonne Paris Cité, 2017.
4 ANTHONY W., COHEN M., FARKAS M. et GAGNE Ch. (2002), La Réhabilitation psychiatrique, Socrate-Promarex Editions, Charleroi, 2004.
Nous proposerons donc d’en débattre dans ce numéro dédié de la NREA, plaçant au cœur de la réflexion, l’articulation entre ces nouveaux modèles de gouvernance et la subjectivité du patient.
RECOMMANDATIONS AUX AUTEUR.E.S
CORRESPONDANCE
Pour tout complément d’information, merci de libeller votre demande par écrit, dans un mail adressé à Frédéric Widart et Philippe Petry,
coordinateurs du numéro.
PRÉSENTATION DE L’ARTICLE
Chaque article sera accompagné d’une présentation succincte de l’auteur.e : nom, prénom, qualité, lieu d’exercice.
CHARTE TYPOGRAPHIQUE
Il est attendu un article théorique ou théorico-clinique qui expose à partir de l’angle d’approche qui vous apparaîtra le plus judicieux, une problématique en lien avec la présente thématique.
L’article adressé ne devra pas excéder 25 000 à 30 000 signes, espaces typographiques et notes comprises, correspondant à un volume de 8-10 pages au format A4. Il pourra être plus court. Il devra comporter un titre (150 caractères max. espaces comprises), un résumé (500 caractères max.), 5 mots clés (référencés à ascodocpsy) en français et en anglais et une bibliographie. Les références aux auteur.e.s dans le corps du texte seront libellées selon ce modèle : (Freud, 1905).
Le texte doit être saisi sous Word. Sa présentation sera la suivante :
Police : Times New Roman
Taille : 11 (corps du texte) – 9 (notes de bas de pages)
Interligne : 1.0
Marges 2,5 (haut, bas, gauche, droite)
Texte justifié à droite
Uniquement recto
Numérotation des pages
Intertitres bienvenus
Abréviations explicitées
Résumés et mots clés positionnés en début de texte juste après le titre en français.
La bibliographie doit respecter les normes APA, elle sera rédigée en fin d’article par ordre alphabétique sous la forme suivante :
Pour un livre :
« Nom, P. des auteurs (année). Titre du livre (Ne éd. vol. X). Lieu de publication : Nom de l’éditeur ».
Pour un chapitre de livre, une contribution :
« Nom, P. des auteurs (année). Titre du chapitre. In : Directeur (dir.), Titre du livre (Ne éd. vol. X, pages). Lieu de publication : Nom de l’éditeur ».
Pour un article de revue :
« Nom, P. des auteurs (année). Titre de l’article. Titre de la revue, volume (numéro), pages. DOI : ».
Pour un mémoire ou une thèse :
« Nom, P. des auteurs (année). Titre (Type de diplôme, Nom de l’université, Lieu). En ligne : adresse url ».
Pour un site ou une page web :
« Nom, P. des auteurs ou de l’organisme (Année de publication ou de mise à jour). Titre du site ou de la page. En ligne : adresse url ».
Pour un texte juridique :
« Type de texte et numéro (Date) Nom du texte ».
PROTOCOLE D’EVALUATION EN DOUBLE AVEUGLE
Le processus d’évaluation par les pairs se réalise en « double aveugle », impliquant une anonymisation des articles soumis au comité de lecture. La NREA assure ainsi la confidentialité des informations personnelles liées aux articles qui lui sont soumis tout au long du processus d’évaluation. En contrepoint, l’auteur.e n’a pas connaissance de qui procède à la lecture de son article. Les articles pourront faire l’objet d’éventuelles rétroactions négatives adressées à l’auteur.e, avec une date limite de retour de la version définitive. Les auteur.e.s seront informé.es fin juin 2022 si leur article est retenu. Si ce n’est pas le cas, l’auteur.e peut le présenter à une autre revue. Les articles ne seront pas retournés.
Les contributions sont à envoyer en attaché d’un seul courriel aux deux adresses suivantes, au plus tard le 15 avril 2022 :
fredericwidart@ik.me, philippe.petry@gmail.com
Une confirmation de bonne réception de votre article vous sera adressée.
A R G U M E N T n°7
LES POLITIQUES D’ACTIVATION
EN SANTÉ MENTALE INFANTO-JUVÉNILE
Conséquences du paradigme du rétablissement sur la subjectivité et les pratiques ?
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) considère que l’une des composantes essentielles de la santé mentale est la réalisation personnelle de l’individu envisagée dans ses rétroactions permanentes avec les facteurs socio-économiques1. C’est ainsi que l’OMS définit « la bonne santé mentale » comme étant
« un état de bien-être dans lequel la personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et fructueux et contribuer à la vie de sa communauté ». Par conséquent, la santé mentale est désormais considérée non plus comme une chose privée mais bien comme un « bien public mondial », un « capital humain, social et économique des nations2 ».
C’est en effet en 2005, à Helsinki, que les États européens ont adopté le modèle de la « réhabilitation psychosociale », prôné par l’OMS, pour concevoir leurs nouvelles politiques visant à répondre aux problèmes considérables posés par la Santé mentale, tant sur les plans humain qu’institutionnel et financier. Les notions princeps autours desquelles s’articulent la réorganisation des dispositifs et des trajectoires psycho-médico-sociaux sont les suivantes : le « pouvoir d’agir » (empowerment), le « rétablissement » (recovery) et le « projet de vie ». C’est dans cette perspective, que l’OMS prône la création de dispositifs sociétaux visant, tout d’abord, à modifier la globalité de l’environnement de façon à augmenter le nombre d’opportunités à saisir au cours de chaque trajectoire individuelle et, ensuite, à développer des programmes visant à activer et à potentialiser les compétences bio- psycho-sociales non seulement des usagers des services psycho- médico-sociaux, mais également de l’ensemble de la population à tous les âges de la vie et dans les différents environnements.
Le contrat social serait ainsi passé d’une normalisation universaliste, conformiste et autoritaire, à une normalisation individualiste et permissive, du moins en apparence, puisque celle- ci pourrait se résumer dans l’injonction à l’autonomie, somme toute paradoxale : « choisis ta vie et deviens toi-même en te dépassant sans cesse ! ». A nouveau contrat social, nouveau contrat narcissique. L’entrepreneur figurerait-il l’idéal de l’identité contemporaine ? Cette démarche résolument prospective du processus de rétablissement, consistant à amener l’usager à entreprendre un travail de redéfinition de soi, à construire et à concrétiser un projet de vie, ne pousserait-elle pas, contre toute attente, le sujet dans l’impasse même qui constitue sa problématique 3 ? En d’autres termes, l’identité potentialisée fragiliserait-elle paradoxalement l’identité du sujet ?
Si cette problématique a fait l’objet de nombreuses réflexions en sciences humaines, ce constat est encore plus important en ce qui concerne le secteur de la santé mentale infanto-juvénile. Que signifie pour un enfant, ou même un adolescent, optimiser ses capacités en vue de concrétiser son projet de vie, de surcroît lorsque le jeune sujet présente un handicap psychique et/ou mental ? Dans quelles mesures a-t-il le droit ou l’aptitude à prendre part à l’élaboration de ce projet et aux décisions le concernant ? Est-ce que ces choix ne reviennent pas, pour une large part, aux parents, aux éducateurs et autres intervenants ?
La réhabilitation psychosociale considérant qu’il est plus efficace de contourner les retentissements fonctionnels de la maladie sur la vie quotidienne en laissant de côté les caractéristiques intrinsèques des psychopathologies pour se focaliser sur les ressources de l’usager 4 , une approche clinique des psychopathologies a-t-elle encore aujourd’hui une pertinence, une légitimité en santé mentale ? Quelle place reste-t-il à la diversité des pratiques cliniques quand les visées et les modes d’actions prônés sont essentiellement cognitifs (gestion) et comportementaux (soft skills) ? Quelle place reste-t-il à la subjectivité et à l’expression de la souffrance quand celle-ci doit-être gérée et non plus accueillie et écoutée ? Dans un tel contexte, le discours du clinicien mettant en évidence les incapacités liées à la psychopathologie ou au handicap mental du jeune ou de sa famille, est-il audible voire même autorisé ?
1 OMS (2013), Plan d’action pour la Santé Mentale 2013-2020, Comité régional de l’Europe Soixante- troisième Session, Cesme Izmir (Turquie), 16-19 septembre 2013. Source : www.who.int/mental_health/action_plan_2013/fr/.
2 OMS (2006), Santé mentale : relever les défis, trouver des solutions. Rapport de la Conférence ministérielle européenne de l’OMS concernant la santé mentale – 12-15 janvier 2005 à Helsinki – Finlande. Source : http://www.euro.who.int/ data/assets/pdf_file/0008/98918/E88538.pdf.
3 WIDART F. (2017), Le travail, voie royale vers la santé mentale ?,thèse de doctorat en Psychologie, Psychopathologie et psychanalyse, sous la direction du Pr Sophie De Mijolla-Mellor, Sorbonne Paris Cité, 2017.
4 ANTHONY W., COHEN M., FARKAS M. et GAGNE Ch. (2002), La Réhabilitation psychiatrique, Socrate-Promarex Editions, Charleroi, 2004.
Nous proposerons donc d’en débattre dans ce numéro dédié de la NREA, plaçant au cœur de la réflexion, l’articulation entre ces nouveaux modèles de gouvernance et la subjectivité du patient.
RECOMMANDATIONS AUX AUTEUR.E.S
CORRESPONDANCE
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coordinateurs du numéro.
PRÉSENTATION DE L’ARTICLE
Chaque article sera accompagné d’une présentation succincte de l’auteur.e : nom, prénom, qualité, lieu d’exercice.
CHARTE TYPOGRAPHIQUE
Il est attendu un article théorique ou théorico-clinique qui expose à partir de l’angle d’approche qui vous apparaîtra le plus judicieux, une problématique en lien avec la présente thématique.
L’article adressé ne devra pas excéder 25 000 à 30 000 signes, espaces typographiques et notes comprises, correspondant à un volume de 8-10 pages au format A4. Il pourra être plus court. Il devra comporter un titre (150 caractères max. espaces comprises), un résumé (500 caractères max.), 5 mots clés (référencés à ascodocpsy) en français et en anglais et une bibliographie. Les références aux auteur.e.s dans le corps du texte seront libellées selon ce modèle : (Freud, 1905).
Le texte doit être saisi sous Word. Sa présentation sera la suivante :
Police : Times New Roman
Taille : 11 (corps du texte) – 9 (notes de bas de pages)
Interligne : 1.0
Marges 2,5 (haut, bas, gauche, droite)
Texte justifié à droite
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Abréviations explicitées
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La bibliographie doit respecter les normes APA, elle sera rédigée en fin d’article par ordre alphabétique sous la forme suivante :
Pour un livre :
« Nom, P. des auteurs (année). Titre du livre (Ne éd. vol. X). Lieu de publication : Nom de l’éditeur ».
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Penser les outils numériques, de l’ombre à la créativité
Second semestre 2021
Argumentaire du numéro 5 de la NREA
La situation d’urgence sanitaire du Covid-19, jamais vécue jusqu’alors, a donné une impulsion nouvelle à un mouvement de fond, nommé “transition numérique”, déjà installé depuis plusieurs décennies quant à l’usage, la place et la fonction des outils numériques dans de nombreux secteurs de la société. L’impression d’une accélération s’est fait néanmoins sentir, que cela soit au niveau de la communication avec les outils de visio-conférence, du traçage notamment via l’application STOP-COVID lancée par le gouvernement le 2 juin, de la surveillance (les médicaments connectés sont désormais une réalité), ou encore du divertissement (les plateformes de streaming ont largement profité du temps de confinement).
C’est dans ce contexte inédit que s’inscrit ce numéro 5 de la nouvelle Revue de l’Enfance et de l’Adolescence. Nous souhaitons en effet soutenir une réflexion sur les transformations subjectives liées au numérique chez les enfants et les adolescents, ainsi que sur les pratiques professionnelles qui les accompagnent.
Comment cette subjectivation est-elle mobilisée et accompagnée au sein d’une société de plus en plus numérisée? Que dire de ce contexte où la communication via les outils numériques s’est amplifiée et où les données des big data prennent une fonction exponentielle ?
La particularité de la situation d’urgence sanitaire est d’avoir mis de nombreux professionnels, de différents corps de métier, dans l’obligation d’inventer ou de transformer leur pratique professionnelle à partir de l’outil numérique. Celui-ci n’est alors plus pensé seulement dans sa version ludique, récréative, comme l’était l’usage commun fait par les réseaux sociaux, les jeux vidéo ou les recherches personnelles internet, mais comme l’enjeu quasi vital d’un lien social, d’une preuve du travail effectué ou bien encore comme enjeu financier.
L’impulsion numérique qui a eu lieu fut inédite : des classes virtuelles quotidiennes avec des enfants à celles avec des adultes, des réunions virtuelles à outrance pour coordonner un travail d’équipe, des sport-lives pour se maintenir en forme, des skype-apéros, de la télémédecine à la télépsychiatrie, nous avons tous dû nous adapter à la distanciation physique imposée par la pandémie. L’urgence a poussé à l’agir, sans même penser à la captation de nos données sensibles. Et rares ont été les voix qui ont tenté de faire entendre une dimension critique à cette “informatisation totale” de nos vies.
En ce sens, il semble aussi essentiel de penser l’aspect politique de cette transition numérique: Des algorithmes remplacent ou vont remplacer progressivement des pans entiers de l’activité humaine où le jugement et l’évaluation d’êtres humains étaient jusqu’à présent requis. Mais comment sont façonnés ces algorithmes ? Qui va décider de leurs paramétrages ? Les débats autour de la mise en place de l’application Parcoursup, ou ceux autour des limites quant à l’introduction de l’intelligence artificielle dans le domaine du droit en sont de bons exemples récents. La question des données, notamment sur la santé, est également un domaine sensible où l’urgence chez nos gouvernants a prévalu sur une vraie réflexion. Cela a abouti à la création d’un entrepôt de données, le Health Data Hub, avec pour principal objectif, la rentabilisation. Cela a notamment pour conséquence que tout personnel soignant pratique aujourd’hui, sans parfois le savoir, la « e-médecine ».
Mais n’oublions pas que ces enjeux étaient déjà présents auparavant : nombre de professionnels ou de chercheurs orientaient leurs réflexions sur la mise en place de dispositifs numériques dans la prise en charge de patients, interrogeaient l’usage de logiciels de gestion informatisée du dossier patient en psychiatrie dans leurs pratiques ou encore soulignaient les impacts psychiques des usages du numérique chez le sujet.
Comment alors revenir sur les dispositifs numériques mis en place ? Que tirer de ces diverses expériences aux niveaux psychologique, social ou encore anthropologique? Comment penser les freins et leviers de ces outils numériques afin d’être plus à même de concevoir nos pratiques cliniques, éducatives, relationnelles par l’usage du numérique ?
Ce retour d’expériences pourra soutenir l’ajustement nécessaire à faire entre un “tout numérique” et le sujet qui se trouve derrière ces outils. Car il semble essentiel de revenir sur les différents dispositifs qui se sont mis en place progressivement depuis des années déjà ou bien dans une certaine urgence afin d’en élaborer une pensée et de se donner des repères.
Il s’agirait donc dans ce numéro 5 de la Nouvelle Revue de l’Enfance et de l’Adolescence d’aborder de façon critique les modifications et transformations des pratiques de professionnels dues à l’introduction récente ou l’usage bien installé d’outils numériques. Nous souhaiterions ainsi explorer des points de vue dans des domaines variés tels que l’enseignement, l’accompagnement social et éducatif, le soin médical et psychique, le sport et les loisirs, mais aussi celui du recueil des données et de leur exploitation.
Pour proposer une publication :
A Angéligue Gozlan : angelique.gozlan@gmail.com
A Vincent Le Corre : vincent_le_corre@hotmail.com
A Arnaud Sylla : arnaud.sylla@gmail.com
Nous souhaiterions aborder différents thèmes pour ce numéro, comme par exemple :
– Les enjeux de la circulation des données
– Les téléconsultations
– La m-psychiatrie: les applications mobiles et le design de ses interfaces en direction du soin
– Le champ de l’éducation à distance
– L’accompagnement éducatif sur internet et la parentalité numérique
– Le e-sport
– La contre-culture des hackers
Echéance : envoi du texte le 15 avril 2021
Processus d’élaboration des articles proposés
Etape n°1
Validation de la proposition d’article par le Comité de Rédaction pour son adéquation avec la ligne éditoriale et le thème du numéro
Envoi de l’accord à l’auteur avec une date limite de réception de l’article complet.
Etape n°2
Lecture et validation en double aveugle par deux membres du comité de lecture avec éventuellement des demandes de modifications ou des recommandations qui sont adressées à l’auteur avec une date limite de réception de la version définitive.
Etape n°3
Vérification par le Comité de Rédaction de la prise en compte, par l’auteur, des modifications demandées par le comité de lecture.
Etape n°4
Validation par l’auteur des épreuves de son article envoyées par l’éditeur.
Recommandations de mise en forme
Correspondance
Vos articles doivent être adressés aux trois coordinateurs en charge du numéro, dont les adresses mails figurent en fin de page de l’argument.
Présentation de l’article
Chaque article sera accompagné d’une présentation succincte de l’auteur.e : nom, prénom, qualité, lieu d’exercice.
Charte typographique
Il est attendu un article théorique ou théorico-clinique qui expose à partir de l’angle d’approche qui vous apparaîtra le plus judicieux, une problématique en lien avec la présente thématique.
L’article adressé ne devra pas excéder < 25 000 à 30 000 signes, espaces et notes comprises > correspondant environ à < 8-10 pages > au format A4. Il pourra être plus court. Il devra comporter un titre (150 caractères max. espaces comprises), un résumé (500 caractères max.), 5 mots clés (référencés à ascodocpsy) en français et en anglais et une bibliographie. Les références aux auteur.e.s dans le corps du texte sont libellées selon ce modèle : (Freud, 1905).
Le texte doit être saisi sous Word. Sa présentation sera la suivante :
Police : Times New Roman |
Taille : 12 (corps du texte) – 10 (notes de bas de pages) |
Interligne : 1.0 |
Marges 2,5 (haut, bas, gauche, droite) |
Texte justifié à droite |
Uniquement recto |
Numérotation des pages |
Intertitres bienvenus |
Abréviations explicitées |
Résumés et mots clés positionnés en début de texte juste après le titre en français. |
Les contributions font l’objet d’une lecture en double aveugle, avec la possibilité d’éventuelles rétroactions négatives adressées à l’auteur, assorties d’une date limite de retour de la version définitive. Si l’article n’est pas retenu, l’auteur peut le présenter à une autre revue. Les articles ne sont pas retournés.
La bibliographie doit respecter les normes APA, elle sera rédigée en fin d’article par ordre alphabétique sous la forme suivante :
Pour un livre :
« Nom, P. des auteurs (année). Titre du livre (Ne éd. vol. X). Lieu de publication : Nom de l’éditeur ».
Pour un chapitre de livre, une contribution :
« Nom, P. des auteurs (année). Titre du chapitre. In : Directeur (dir.), Titre du livre (Ne éd. vol. X, pages). Lieu de publication : Nom de l’éditeur ».
Pour un article de revue :
« Nom, P. des auteurs (année). Titre de l’article. Titre de la revue, volume (numéro), pages. DOI : ».
Pour un mémoire ou une thèse :
« Nom, P. des auteurs (année). Titre (Type de diplôme, Nom de l’université, Lieu). En ligne : adresse url ».
Pour un site ou une page web :
« Nom, P. des auteurs ou de l’organisme (Année de publication ou de mise à jour). Titre du site ou de la page. En ligne : adresse url ».
Pour un texte juridique :
« Type de texte et numéro (Date) Nom du texte ».
Protocole d’évaluation en double aveugle
Le processus d’évaluation par les pairs se réalise en « double aveugle », impliquant une anonymisation des articles soumis au comité de lecture. La NREA assure ainsi la confidentialité des informations personnelles liées aux articles qui lui sont soumis tout au long du processus d’évaluation. En contrepoint, l’auteur.e n’a pas connaissance de qui procède à la lecture de son article.